Inspecteurs du travail en grève illimitée
Pendant que Ginette fantasme sur la balade en amoureux à Mickeyland, les inspecteurs du travail refusent de servir Brice Hortefeux et entament aujourd'hui une grève illimitée. Ils entendent ainsi "protester contre les missions que le gouvernement veut leur imposer, selon eux, pour l'expulsion de sans-papiers".
"Nous rappelons que si l’inspection du travail est
chargée, dans ses fonctions de contrôle, d’assurer, notamment, le
respect des dispositions légales interdisant le travail illégal sous
toutes ses formes, il n’entre pas dans ses prérogatives d’assurer la
police des étrangers", déclarent la CGT, Sud et le syndicat des
inspecteurs du travail affilié à FSU dans un courrier adressé mardi au
ministre du Travail Xavier Bertrand.
"Les 'opérations conjointes’", entre les services de lutte contre le travail illégal et la police "tendent
à transformer les agents de contrôle de l’inspection du travail en
auxiliaires de police pour permettre d’atteindre ’l’objectif’ de 25.000
expulsions en 2007 claironné", par le ministre de l’Immigration Brice Hortefeux, poursuivent les syndicats.
Selon eux, "ces opérations n’ont manifestement pas pour
objet la lutte contre le travail illégal mais l’instrumentalisation de
celle-ci pour faire procéder à des reconduites à la frontière par les
forces de police".
Ca tombe bien, cette grève, puisque je comptais justement vous parler du Réseau Emploi Formation Insertion. Christophe Fétat (du blog Muet Comme Un Carpe Diem) a raison : ce n'est pas nouveau. Pourtant, les médias en font si peu mention, de ces actions de résistance, qu'il me semble que ça vaut la peine d'en parler. Ca réchauffe, les jours de désespérance.
Le Réseau Emploi Formation Insertion a été créé par des salariés de services publics, d'associations et de centres de formation, qui refusent de collaborer à la chasse à l'étranger.
The future is murder, nous sommes au bord du gouffre, quelque part dans le royaume de France, une enfant de 10 ans dit "Maîtresse, je ne veux pas partir", mais aujourd'hui, j'ai envie (besoin ?) de croire qu'une résistance s'organise pour de bon. Merci à ceux qui se battent, avec leurs moyens et leurs mots.