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Place Assise Non Numérotée
15 novembre 2008

En Attendant Le Temps Des Cerises...

Le temps des Cerises

Il y a deux jours, je racontais à une de mes collègues que j'avais participé à la-plus-petite-manif-de-ma-vie-entière (en fait, on était tellement peu nombreux que ça s'est résumé à un café au Dejazet, de la terrasse - non chauffée - duquel on pouvait à loisir observer les CRS désœuvrés et les flics en civil au chômage technique).

De fil en aiguille, on en vient (ou plutôt j'en arrive) à parler des sans-papiers et des expulsions, des rafles et des arrestations à la sortie des écoles. Et là, ma collègue me dit, avec l'air de quelqu'un qui trouve que tout-cela-est-bien-regrettable-mais : "Ouais, mais quand même une question que je me pose. Pourquoi ils attendent qu'on vienne les arrêter ? Pourquoi ils demandent pas des papiers avant d'avoir des problèmes ?".

Dans ma grande mansuétude, je me suis retenue de lui faire remarquer que ça faisait non pas une, mais deux questions. Et j'ai essayé de lui expliquer rapidement (parce qu'il m'a semblé observer que les gens se lassent très vite de ce "sujet de conversation". Ils ont le plus souvent l'impression d'en entendre beaucoup - trop ? - parler et de savoir le principal. L'exercice consiste donc à ébranler leurs certitudes tant qu'ils vous font l'honneur de leur attention) comment nous (c'est-à-dire les lois que des gens que nous avons élus dé-mo-cra-ti-que-ment votent en notre nom à l'Assemblée Nationale) fabriquons des sans-papiers.

C'est pas toujours facile de prendre le temps (et la peine) de discuter avec quelqu'un(e) qui vous semble - presque - vivre sur une autre planète (et réciproquement). Pourtant, c'est sans doute le seul moyen de combattre les idées nauséabondes et vichysantes : en parler.

Plus ponctuellement, et dans l'urgence, il s'agit aujourd'hui de (re)parler de Karine Matabiwasaka. Ce que l'illustre Guy M. fait beaucoup mieux que moi, dans un billet intitulé "Surenchère dans l'intolérable". Pour ceux et celles qui peuvent s'y rendre, l'audience de Karine pour refus d'embarquement aura lieu ce lundi 17 novembre, à 13 heures, au TGI de Bobigny. Pour les autres, on peut signer et relayer l'appel à soutien lancé par RESF.

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Commentaires
F
Holala... Faut que je fasse plus attention à ce que j'écris parce que ça m'embêterait vraiment de te stresser un peu plus à l'idée de retravailler. C'est vrai (mais c'est très personnel, peut-être que ça ne te fera pas ça du tout, hein) qu'après une si longue pause, c'est pas facile de refréquenter des gens mal informés, pas ou peu politisés. Des gens qui râlent sur les fonctionnaires, la SNCF et le prix du carburant, mais n'arrivent jamais décoiffés et indignés le matin à cause des infos entendues dans la bagnole (ce n'est qu'un exemple).<br /> MAIS, je t'assure que ça fait aussi du bien de rebosser. Faire autre chose que s'occuper des enfants, de la maison, de trucs très prosaïques. Et puis, percevoir un salaire, même modeste. Ne plus dépendre entièrement de son compagnon.<br /> Bref, ne flippe pas trop, Marie. Il y a aussi des bons côtés à la reprise du travail :-)<br /> <br /> @ JBB : ... :-D<br /> <br /> Bises !
L
"une bouteille d'élixir des dieux à la main"<br /> <br /> Je vois que tu as bien intégré le respect qui devait être porté au rosé. J'en suis très content :-)
M
Eh bien, ça ne donne pas envie de retourner bosser !
F
:-D Je me tape un délire toute seule à t'imaginer avé le t-shirt fait main, affichant un 4% écrit en très gros, et une bouteille d'élixir des dieux à la main. Pfff... Bon, laisse tomber, je crois que je suis très fatiguée aujourd'hui...<br /> <br /> Bises et à la "prochaine fois" !
L
"La prochaine fois, si ça s'trouve, on sera le double !"<br /> <br /> La prochaine fois, je viens. 26 au lieu de 25, ça fait déjà 3 ou 4 % d'augmentation, non ?
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