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Place Assise Non Numérotée
30 juillet 2008

Chanson de la plus haute tour


Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J'ai perdu ma vie.
Ah ! Que le temps vienne
Où les cœurs s'éprennent.
 
Je me suis dit : laisse,
Et qu'on ne te voie :
Et sans la promesse
De plus hautes joies.
Que rien ne t'arrête,
Auguste retraite.
 
J'ai tant fait patience
Qu'à jamais j'oublie ;
Craintes et souffrances
Aux cieux sont parties.
Et la soif malsaine
Obscurcit mes veines.
 
Ainsi la prairie
A l'oubli livrée,
Grandie, et fleurie
D'encens et d'ivraies
Au bourdon farouche
De cent sales mouches.
 
Ah ! Mille veuvages
De la si pauvre âme
Qui n'a que l'image
De la Notre-Dame !
Est-ce que l'on prie
La Vierge Marie ?
 
Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J'ai perdu ma vie.
Ah ! Que le temps vienne
Où les cœurs s'éprennent !

Arthur Rimbaud

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Commentaires
F
Certes... (pour le whisky)<br /> Heureuse que ça t'ait plu :-)<br /> Bises !
J
Ça faisait longtemps que je n'avais pas écouté ces poème chanté par Ferré et Léotard -dont la voix est plus porteuse de whisky écossais que de coton anglais...<br /> Merci pour les liens :)
F
Le Bateau Ivre, par Philippe Léotard :<br /> http://www.deezer.com/track/901508<br /> <br /> Re-bises !
F
@ Jihelpé : http://www.deezer.com/track/874930<br /> <br /> @ Cochon : http://www.deezer.com/track/177673<br /> <br /> Plein de bises à vous deux !
J
C'est vrai que c'est une période particulièrement féconde du grand Léo. A mettre avec le poème du Chat de Baudelaire.<br /> <br /> Je préfère Ferré là que lorsqu'il parle de la misogynie et de son intérêt....
Place Assise Non Numérotée
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