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Place Assise Non Numérotée
23 juillet 2008

«J'connais une grue qu'a pas d'principes...»

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Bon ben voilà, je suis bien rentrée. Si ces quarante-huit heures de vacance(s) se sont mal terminées, ce n'est pas la faute des Bretons, qui sont des gens charmants, mais bien plutôt celle du Parti Socialiste. Déjà, il faut fournir un gros effort à la fois de mémoire et d'imagination pour se souvenir que ce parti est censé être THE parti d'opposition... C'est-à-dire qu'en théorie, il ne fait pas uniquement tapisserie dans les boums organisées par l'UMP. Et quand ça nous revient, on se demande si on aurait pu trouver plus nul, comme parti d'opposition.

Ainsi, la révision constitutionnelle voulue par le Président est passée, à une voix près. « A l'arraché », titrait Libé hier. Mais, dans le fond, quelle importance que ça passe les doigts dans le nez ou à l'arraché ?... Jack Lang, qui a fait le choix "très courageux et respectable" (sic) de voter pour cette réforme, est-il vraiment plus méprisable que les quatre députés PS* ayant voté contre, mais dénonçant dès le lendemain l'"antisarkozysme pavlovien" de leur parti ?... J'avoue qu'entre les deux, mon cœur (au bord des lèvres) balance...



* Les quatre députés en question sont Manuel Valls (Essonne), Christophe Caresche (Paris), Gaëtan Gorce (Nièvre) et Jean-Marie Le Guen (Paris).

NB : Le titre de ce billet est un tout petit bout de La Marseillaise, de Léo Ferré (honte sur moi...).

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Commentaires
F
Je ne suis pas socialiste ! Je suis un être hu-main ! (A entendre sur le ton du Prisonnier qui hurle qu'il n'est pas un numéro :-))<br /> <br /> Bon, plus sérieusement, merci à vous deux. C'est absolument déprimant, mais bien sûr, vous avez raison : ça fait bien longtemps que le PS a cessé d'être de gauche. Je ne suis même plus certaine de l'avoir déjà connu à gauche, rapport au fait que je suis née quelques années après le congrès d'Epinay...<br /> <br /> Bises !
M
Ah tiens, encore un sardon dans le coin !<br /> J'ai mis du temps à me débarrasser de mon rose crasseux mais j'ai eu le bonheur de voir le PS de l'intérieur, ça aide... ouark. <br /> <br /> à propos, une lecture saine pour se dérosifier :<br /> <br /> Le « terrain » de Vincent Peillon (p. 5)<br /> <br /> Les médias l’adorent mais ses électeurs le rejettent. Intrigué par ce paradoxe de la démocratie, le Plan B a démarché l’ancienne circonscription du télévangéliste Vincent Peillon, dans les terres ouvrières de la Somme.<br /> <br /> Dans le dernier Plan B, dans tous les bons kiosques : "Abandonnez votre chien... <br /> Adoptez un socialiste" (juillet-septembre 2008)<br /> <br /> (référence du sommaire : http://www.leplanb.org/numero-en-cours/le-plan-b-n-14-sommaire.html)<br />
S
Dialogue entre amis<br /> <br /> Extraits de la discussion sur la loi<br /> Sarkozy sur la sécurité à l’Assemblée nationale, 1re séance du mardi 16 juillet 2002 présidée par Jean-Louis Debré :<br /> Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, achève de défendre son projet : Qui ne comprend qu'il faut désormais tenir compte de la désespérance des cinq millions de Français qui ont choisi le vote extrême ? (...) Que pèsent les protestations dites “anti-sécuritaires” lorsque la vie ou l'intégrité physique des forces de l'ordre sont en jeu ?<br /> <br /> Noël Mamère dénonce la pénalisation de la misère. Il quitte la tribune sous les huées. Julien Dray monte alors à la tribune au nom du groupe socialiste.<br /> <br /> Julien Dray : (...) A l'instar de Jean-Pierre Raffarin, nous pensons qu'un délinquant est un délinquant. Il n'y a pas ici, d'un côté les indécis, de l'autre les déterminés – n'en déplaise aux manichéens. Oui, il existe un terreau propice à la délinquance, mais cela ne justifie en rien l'acte délictueux. On ne choisit pas le lieu de sa naissance, mais on choisit sa vie – et l'on choisit de devenir délinquant. La société, dès lors, ne peut trouver d'autre solution que la répression – proportionnée à l'acte, et favorisant la réinsertion de l'individu. Pour le bien-être de notre pays, je ne peux que souhaiter votre succès. (...)Votre texte présente une certaine continuité avec le plan stratégique préparé par le précédent gouvernement. (...) Il faut être dur avec le crime mais aussi avec les causes du crime (ndlr: slogan lancé par Tony Blair). (...)<br /> <br /> Nicolas Sarkozy, enthousiaste, répond à Julien Dray : (...) J'ai trouvé votre intervention courageuse et riche. Reposant sur votre expérience d'élu de terrain, elle marque votre refus d'une approche idéologique en ce domaine et je vous en remercie. Je vous remercie également d'avoir reconnu la difficulté de notre tâche, je suis, pour ma part, tout à fait conscient de celle de mes prédécesseurs. D'où l'esprit dans lequel je viens devant vous. Pourrons-nous travailler ensemble ? Pourquoi pas ? (...) Monsieur Dray, je ne saurais vous dire le plaisir que j'ai eu de vous entendre vanter comme vous l'avez fait le modèle américain. Jamais je ne serais allé si loin ! Je vous remercie !<br /> <br /> Le président donne la parole à Manuel Valls pour une explication de vote du groupe socialiste.<br /> <br /> Manuel Valls 4: Je me félicite de la courtoisie qui a empreint le débat entre le ministre et M. Dray. (...) L'insécurité est devenue la première préoccupation de nos concitoyens. (...) L'intervention de Julien Dray a été réaliste et objective. Elle indique que nous vous soutiendrons quand ce sera nécessaire, car nous savons que, trop souvent, policiers et gendarmes sont vilipendés et agressés. (...) Le débat, s'il est mené avec sérénité, permettra qu'un grand pas soit fait dans le rétablissement de l'autorité de la République. La motion de Julien Dray doit donc être appuyée massivement.<br /> <br /> Maurice Leroy intervient pour le groupe UDF : Le groupe UDF salue l'intervention de Julien Dray. (...) MM. Dray et Valls ont su faire preuve d’esprit de responsabilité (...)<br /> <br /> Pascal Clément (madeliniste de la première heure) : Je dois avouer mon émotion devant le concert de louanges qui s'abat sur la tête de ce pauvre Julien Dray, qui n’en demandait pas tant...<br /> <br /> Enchanté de sa prestation, Julien Dray plastronnera plus tard : « Globalement, nous avons été plus offensifs que ne l’attendaient nos adversaires 5. » La réconciliation autour de la police de Pascal Clément, ancien militant d’extrême-droite, et de Julien Dray, ex-membre de la Ligue communiste révolutionnaire, aurait été soudée par un bon mot de Clément : « Entre Julien et l’UMP, les seules choses qui restent compliquées, ce sont les montres ! »<br /> <br /> PLPL n.11, oct 2002<br /> 3.
S
envie de faire partager qqs extraits du journal défunt PLPL, glorieux ancêtre du Plan B (n.8, fév.2002):"10 ans + tard, le ps avait enfin compris qu'il serait le ouistiti de la bourgeoisie". Bérégovoy : "si vous voulez que la bourse se reprenne, votez oui à Maastricht" (devenue depuis un classique); plateforme du PS 97, Changeons d'avenir : "ns supprimerons les lois pasqua-Debré"; "Sécurité, éducation, transports, santé, poste, télécommunications : ns refusons la privatisation des serv.publics et leur transformation en objets de profit;"ns rétablirons un contrôle admin.des licenciements". Rocard (juin 97 à Newsweek (courageux)) : le projet historique, c'est de promouvoir la libre entreprise". En juin 2000, le Time, qui ne s'y trompe pas : "la France semble adopter un profil ressemblant de + en + à celui de l'Amérique".<br /> La nausée monte, j'arrête là.
F
Monsieur Guy, en ce qui me concerne, tu peux bien engoudronner et emplumer qui bon te semble. Après tout, c'est un loisir comme un autre, qui a l'avantage non négligeable de lier l'utile à l'agréable :-)<br /> <br /> Bises !<br /> <br /> PS : http://www.deezer.com/track/190698
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